En octobre dernier, l’équipage tricolore, Jeremy Candy et Quentin Urban, a remporté le premier titre de champion du monde Francais de kayak marathon, en Chine. Frédéric Weisz, créateur de la marque d’Urban Cross a décidé de sponsoriser et d’accompagner le duo français.
Retour en décembre 2019, la période est difficile pour Urban Cross. Notamment à cause des grèves à répétition, c’est alors qu’un membre du staff de l’équipe de France entre dans une boutique éphémère et demande si Urban Cross serait prêt à soutenir un membre de l’équipe de France de kayak marathon…

Photo: C. Cooper
“Avoir la confiance d’Urban Cross ajoute un boost…”
Frédéric, pourquoi soutenir des sportifs issus d’un sport qui est si peu médiatisé? Le kayak marathon.
Premièrement, il faut revenir sur le fait que je ne connaissais pas du tout le kayak marathon avant l’arrivée de Quentin! Ce qui me plait c’est qu’il y a un coté écoresposable et écologique dans ce sport. C’est un peu la ligne directrice de Urban Cross, car nous travaillons avec des matières écoresponsables. Nos vêtements sont composés de 50% coton bio 50% polyester recyclé. Leur esprit d’équipe, les valeurs de ce sport sont les mêmes que celles d’Urban Cross.
Alors, même si ce n’est pas un sport médiatisé. Quentin et Jérémy apportent beaucoup à la marque par leur disponibilité sans égale. Cela serait surement différent avec un sportif ultra médiatisé. Il faudrait prendre rendez-vous 6 mois à l’avance pour le voir. Leur joie de vivre, la passion qu’ils vivent pour le sport et l’arrivée de Quentin chez Urban Cross est un vent d’air frais.
Jérémy, qu’est ce que ce sponsoring va vous apporter de plus ?
Dire que ma discipline n’est pas rémunératrice serait un euphémisme! Je suis professeur d’EPS, c’est ce qui fait que je peux investir de l’argent dans ma recherche du très haut niveau. Je vis entre ce que j’appelle mes deux métiers, l’un est rémunéré, l’autre non. C’est un équilibre que j’ai réussi à trouver et qui m’enlève de la tête la peur d’une certaine précarité.
Alors quand Frédéric m’a parlé de me sponsoriser, plusieurs choses positives sont venues s’ajouter à mon quotidien de sportif de haut niveau. La première est financière évidemment, un coup de pouce bienvenu qui permet d’envisager plus sereinement la saison. La seconde serait une sorte de médiatisation supplémentaire sur les réseaux sociaux, montrer qu’un partenaire me rejoint est positif et peut à terme créer un cercle vertueux. Enfin, et je pense que c’est le moins visible mais le plus bénéfique, avoir la confiance d’Urban Cross ajoute un boost de motivation et de confiance tant en course qu’à l’entraînement, cela même quand les hivers sont un peu longs ! 🙂

Philippe Damljanovic, Jérémy Candy, Quentin Urban, Frédéric Weisz
“Il faudrait compléter par deux filles(…). Du moment qu’elles sont passionnées”
Quentin, vous êtes maintenant directeur communication d’Urban Cross, expliquez-nous comment cela c’est fait.
Pour commencer, je dois remercier mon père (le membre du staff de l’équipe de France) qui a rencontré Frederic et qui a fait la démarche de demande de sponsoring. Ensuite, après quelques échanges de mails, nous nous sommes fait un appel vidéo pendant le confinement avec Frédéric et Philippe pour mettre un visage sur nos noms respectifs et surtout pour parler du sponsoring. Peu après le déconfinement, il était temps de se rencontrer en personne. Un bon moment de partage et d’échange qui s’est soldé par une offre de stage pour s’occuper de la communication. Finalement quelque jour plus tard, Frederic m’annonçait qu’Urban Cross souhaitait m’embaucher en temps que responsable communication. Après quelques mois à chercher un emploi sans rien trouver, je suis très heureux de faire parti de l’équipe sachant que je m’y retrouve personnellement vu les valeurs que la marque défend.
Et je remercie beaucoup Frédéric et Philippe car le sponsoring est toujours d’actualité même si je travaille pour Urban Cross aujourd’hui.
Quentin, Jérémy, l’année 2020 semble compliquée sportivement vu les circonstances sanitaires, mais quels sont les objectifs?
Jéremy Candy:
C’est difficile de trouver des objectifs tellement l’avenir de la saison 2020 est flou. Cependant, on se raccroche aux quelques échéances nationales qui sont maintenues. Au quotidien on n’est pas seuls, déjà Quentin est là. Nicolas Parguel, notre manager, Philippe Colin, nous suit régulièrement et Hervé Duhamel, le coach de l’équipe de France, vient souvent sonder notre moral. Ils nous permettent de garder la cap.
Ce qui est le plus dur à gérer je dirais, est cette « rage » de ne pas pouvoir nous exprimer sur les courses. Alors que nous sommes je pense dans notre période faste!
Mais cela ne dépend de personne et il faut savoir faire preuve d’abnégation, on a eu des moments difficiles (saison blanche pour moi en 2018 pour cause de blessure). Celui-ci en est un de plus.
Quentin Urban:
Personnellement ça n’est pas simple, je suis un compétiteur et je m’amuse beaucoup en course, c’est surtout pour ça que je m’entraine tous les jours. Donc là, vu qu’on a pas de compétitions, c’est dur. Mais on est bien entouré, notre manager Nicolas Parguel et Hervé Duhamel, coach de l’équipe de France prennent souvent de nos nouvelles. Et notre coach « non officiel » Philippe Colin veille sur nous également pour garder la forme et conserver cette envie de gagner.
Pour reprendre ses mots, « gagner un titre de champion du monde c’est bien, en gagner deux c’est mieux, ça montre qu’il n’y a pas eu de hasard ». Alors on bosse pour ça, parce qu’on a envie d’aller en découdre avec nos adversaires étrangers et ramener un deuxième titre de champion du monde.
Mais du coup ce qui est bien c’est que l’on va avoir du temps pour faire découvrir notre activité à toute l’équipe d’Urban Cross.
Frédéric, au travers de ce partenariat, souhaitez-vous créer une team « Urban Cross » composé de sportif de haut niveau?
Il est prévu en effet de créer une team de sportif Urban Cross, nous avons déjà deux garçons. Je pense qu’il faudrait compléter par deux filles, sportives et/ou para-sportives peu importe leur sport. Du moment qu’elles sont passionnées et que leur mentalité colle à celle d’Urban Cross. Quand on voit le résultat avec Jeremy et Quentin ce n’est que positif.
Nous avons commencés avec Philippe à tester leur discipline. Et bien, ce n’est pas simple mais ça donne envie de continuer à apprendre !!!!

Photo: C.Cooper
Revivez leur course du championnat du monde ici. (Départ à 5h35:56)
Jérémy Candy
Champion du Monde 2019 Biplace
Champion d’Europe 2019 Biplace
Vice Champion du Monde 2019 Short Distance
Vice Champion d’Europe 2019 Short Distance
5ème championnat du monde 2017
Quentin Urban
Champion du Monde 2019 Biplace
Champion d’Europe 2019 Biplace
1ère place Championnat d’Europe 2017 Short distance
Médaille Bronze championnat d’Europe 2017
4ème championnat du monde 2018